Un paradis artificiel
La photo a toujours fait partie de Bernard François et il lui a toujours bien rendu. N’a-t-il pas en permanence son objectif dans son sac?
Son premier voyage aux Etats-Unis, en 1992, agit comme un déclic : l’univers est différent, le clivage entre les paysages urbains et les grands espaces le captive. Bernard François n’a qu’une envie, prendre son appareil et photographier ce monde nouveau regorgeant d’inspirations visuelles : de la végétation, des bâtiments, des voitures mais aussi des gens toujours différents.
Ce qui le marque probablement le plus, c’est la similitude entre son travail et la société américaine (colorée, contrastée). Il n’a jamais été influencé par l’univers visuel américain mais au fond, c’est comme s’il avait toujours été là. Comme s’il avait toujours fait partie de lui.
Hormis les couleurs ; l’architecture l’impacte, la publicité le séduit : elles sont graphiques, visuellement percutantes.
Bernard François se sent bien là-bas. C’est comme s’il pouvait enfin évoluer dans son propre univers créatif, comme si celui-ci l’accompagnait à chaque instant et le berçait de créativité.