La mire : un point c'est tout
Les codes “couleurs”, les formes, le noir et le blanc qui évoquent la strie ; il n’y a pas de doute quant aux liens qui peuvent exister entre l’univers de Bernard François et celui de la mire.
Indissociable de la télévision de l’époque, cette image fixe occupe une part importante sur les temps d’antenne du petit écran. Il y avait quasi autant d’heures de programmes que de mires à la télévision. L’avènement des chaînes étrangères va renforcer cet impact, cette fascination pour la mire. Chaque pays possède ses propres codes, ses propres couleurs, ses propres formes. Le nombre de mires se décuple et nourrit la créativité de l’artiste.
C’est pour lui une source d’inspiration qu’il se décide d’imiter. En 1988, il lui rend hommage de deux manières différentes : tout d’abord en utilisant le visuel de la mire dans l’affiche d’une exposition que sa galerie dédie au bijou contemporain hollandais. Ensuite, en créant une oeuvre qu’il ne considérera jamais comme un bijou mais comme une imitation de la mire traditionnelle.
Objet de fascination, élément pop de l’époque, Bernard François regarde autour de lui et nourrit son imaginaire du quotidien.